Mali/Burkina : Des artistes tracent les sillons de l’intégration

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Dans le cadre du projet intitulé « Pinceaux de l’intégration » initié par le Centre Soleil d’Afrique, en partenariat avec l’Atelier Afrique en Couleurs à Ouagadougou et la Galerie Médina à Bamako, 7 artistes maliens et burkinabés à travers leurs pinceaux veulent tracer les sillons de l’intégration. Depuis, le 17 juin 2019, ils sont regroupés dans un atelier au Centre Soleil d’Afrique de Bamako. Leurs créations seront au centre d’une exposition dont le vernissage aura lieu le 28 juin 2019, à partir de 17 heures à la Galerie médina.

Initié pour renforcer la collaboration entre le Mali et le Burkina Faso, le projet « Pinceaux de l’intégration » se propose de réunir des artistes maliens et burkinabés autour d’un programme d’activités favorisant le dialogue interculturel, la diversité culturelle et le respect de la dignité humaine.

C’est dans ce cadre là que depuis le 17 juin 2019, trois jeunes artistes burkinabés (Mariam Sougué, Agnès Tebda et Nana Jules) séjournent au Mali, plus précisément au Centre soleil d’Afrique à Bamako, pour un atelier de création. Conformément à l’esprit de projet, ils côtoient au quotidien 4 jeunes artistes maliens (Koké Tangara, Siaka Togola, Mariam Diarra et Fanta Diarra), et, ensemble, dans une ambiance coordiale, ils creusent leurs méninges pour des œuvres qui vont allier beauté esthétique à des thématiques interpellatrices.

« Notre démarche consiste à amener ces jeunes artistes maliens et burkinabés, à aller chercher quelque chose au plus profond d’eux même. Nous voulons qu’ils aillent chercher les bases de notre intégration dans l’histoire. Vous comprendrez que nous ne sommes pas dans une démarche académique de formation », a précisé Abdou Ouologuem, artiste plasticien de renommée internationale, qui assure la direction de l’atelier « Pinceaux de l’Intégration » à Bamako.

En arrivant à Bamako, Mariam Sougué avait déjà une image du champ qu’elle allait explorer. « Je vais travailler sur l’unité », a-t-elle indiqué. Quand à son homonyme Mariam Diarra du Mali, elle se propose d’utiliser les idéogrammes et les instruments de musiques, pour produire des œuvres artistiques qui vont aborder la thématique de l’intégration. Et, mieux, elle compte réaliser 3 à 4 œuvres.

Pour sa part, Agnès Talato Tebda, venue du Burkina Faso, veut traiter de la cohésion sociale, surtout en cette période où le Sahel est ballotté par des crises d’une rare violence et qui menacent le vivre ensemble dans plusieurs contrées. Elle se propose de faire appel à la technique mixte de la peinture et du collage pour s’exprimer dans trois tableaux au moins.

Quand à Jules Nana dit Olcano, il n’a pas réfléchi sur un thème spécifique en arrivant à Bamako. Mais, il est convaincu que l’atelier se un espace très fécond pour lui, au regard des bénédictions reçues au Mali.

Plus connue dans le domaine de la photographie, Fanta Diarra est partie pour être la grande surprise de cet atelier. Elle s’y est inscrite avec la ferme volonté de produire des œuvres inédites. Mais, prudente, elle à laisser entendre qu’elle allait pour un départ travailler sur la thématique de la paix dans les cœurs.

Mais, de tous les participants à cet atelier, Koké Tangara est parti pour être une attraction. Habitué à travailler sur du papier et en petit format avec des feutres, il a décidé de s’essayer sur la toile et en grand format, en utilisant l’acrylique. « Je vais m’exprimer à travers la musique qui traverse toutes les frontières », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’il va profiter de cette thématique pour rendre hommage à Fatoumata Diawara, une célèbre artiste musicienne malienne. « D’ici le 28 juin, date du vernisage de l’exposition, j’espère que nous allons nous faire plaisir en créant des œuvres qui vont nous plaire et plaire au public », a-t-il conclu.

En sa qualité d’Administrateur du Centre Soleil d’Afrique de Bamako, Bourama diakité a rappelé que l’atelier de Bamako se tient en même temps qu’un autre atelier organisé à Ouagadougou, avec 3 artistes maliens sélectionnés dans le cadre du projet « Pinceaux de l’intégration ». Selon lui, si le vernissage de l’atelier de Bamako est prévu le 28 juin 2019 à la Galerie Médina, celui de Ouagadougou était programmé pour le 21 juin 2019, à l’espace culturel Gambidi.

Il ajoutera ensuite qu’après ces deux ateliers suivis de vernissage, qu’il est prévu vers la fin de l’année d’organiser une grande caravane dans le cadre du projet « Pinceaux de l’Intégration » placé sous le thème : « Consolidation de la paix sous régional et le genre part l’art visuel ». Selon lui, les maliens vont se déplacer pour Ouagadougou, d’où partira une caravane d’artistes qui va sillonner trois villes au Burkina Faso et 3 villes au Mali. « En plus des expositions, des manifestations culturelles vont agrémenter le programme de cette caravane dans toutes les villes qui seront visitées, pour prôner la paix et la cohésion sociale », a-t-il conclu.

Assane Koné

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